J’ai découvert la danse africaine traditionnelle presque par hasard, en passant devant une MJC un mercredi soir. Les rythmes envoûtants des tambours m’ont littéralement happé à l’intérieur. Depuis, cette activité est devenue bien plus qu’un simple cours hebdomadaire – c’est une véritable immersion culturelle qui nourrit mon corps et mon esprit. Les danses d’Afrique représentent un patrimoine vivant où chaque mouvement raconte une histoire, où chaque pas connecte à des traditions millénaires.

Les cours de danse africaine à Lyon : une expérience culturelle immersive

Une tradition ancrée dans la vie quotidienne africaine

À Madagascar comme dans de nombreuses régions d’Afrique, la danse et la musique accompagnent tous les moments de l’existence. Elles rythment les naissances, célèbrent les mariages et honorent les défunts. Dans mes cours à Lyon, j’ai appris que ces traditions ne sont pas de simples divertissements mais des piliers culturels essentiels.

Les professeurs nous transmettent cette richesse à travers différents styles régionaux. Je me souviens encore de ma première initiation au Tsapiky malgache, avec ses mouvements vifs et saccadés, si différents du Salegy aux ondulations plus fluides. Chaque semaine, j’analyse de nouvelles danses comme :

  • Le Kidodo avec ses mouvements énergiques des épaules
  • Le Baoejy caractérisé par ses pas légers et rapides
  • Le Kilalaky aux rythmes entraînants et percussifs
  • Le Basesa qui met l’accent sur les ondulations du bassin
  • Le Dihin’imerina aux mouvements plus cérémonieux

Les caractéristiques techniques de la danse africaine

Ce qui me captive dans cette pratique, c’est l’alternance entre rythmes binaires et ternaires qui crée une dynamique unique. Mon corps a dû s’adapter à ces cadences inhabituelles, développant une nouvelle intelligence corporelle. Les mouvements combinent rebonds énergiques, ondulations fluides et déplacements directionnels précis.

L’accompagnement musical en direct transforme chaque séance en expérience authentique. Les musiciens, souvent originaires d’Afrique, jouent sur des instruments traditionnels :

  • Djembés aux sonorités profondes et variées
  • Dunduns qui apportent la base rythmique
  • Koras aux mélodies délicates et envoûtantes
  • Balafons aux notes claires et résonnantes

L’organisation des cours à Lyon

À la MJC Ménival dans le 5ème arrondissement de Lyon, je participe aux cours chaque mercredi de 18h45 à 20h15. Ces séances s’adressent aux adultes de plus de 16 ans, quel que soit leur niveau. J’apprécie cette mixité d’âges et d’expériences qui enrichit l’ambiance communautaire.

Structure Lieu Horaires Public
MJC Ménival Lyon 5ème Mercredi 18h45-20h15 Adultes +16 ans
Association Sorisaya Belfort et Alsace Mercredi 18h-19h30 Adultes +16 ans

Une séance typique commence par un échauffement complet qui prépare muscles et articulations. Nous apprenons ensuite les mouvements en ligne face au miroir, avant de les assembler en chorégraphies collectives dynamiques. Ces dernières sont parfois présentées lors de galas qui valorisent notre progression.

Les bienfaits physiques et mentaux de la pratique de la danse africaine

Un exercice physique complet

Après quelques mois de pratique, j’ai constaté une transformation physique étonnante. La danse africaine sollicite l’ensemble du corps de façon harmonieuse. Les mouvements d’isolation développent des muscles que je ne soupçonnais même pas, notamment au niveau du buste et des jambes.

Les bénéfices physiques que j’ai personnellement expérimentés incluent :

  1. Un renforcement musculaire profond, particulièrement des jambes et du dos
  2. Une amélioration significative de mon endurance cardiovasculaire
  3. Une plus grande souplesse articulaire, notamment des hanches
  4. Une meilleure coordination entre différentes parties du corps

La synchronisation avec les rythmes complexes des tambours développe également ma concentration et ma conscience corporelle globale. Je ressens mieux mon corps dans l’espace et j’ai gagné en agilité au quotidien.

Une libération mentale et émotionnelle

Mais c’est peut-être sur le plan mental que les bienfaits sont les plus surprenants. Pendant les 90 minutes que dure le cours, je vis un véritable « vidage de tête » libérateur. Impossible de ruminer ses problèmes quand il faut se concentrer sur des rythmes syncopés et des mouvements complexes !

J’étais initialement intimidé à l’idée de danser devant d’autres personnes. Pourtant, l’atmosphère bienveillante du groupe a rapidement dissipé mes craintes. Aujourd’hui, cette activité représente pour moi :

  • Un exutoire émotionnel qui me permet d’évacuer stress et tensions
  • Une source de joie pure à travers l’expression corporelle libérée
  • Un moment de déconnexion totale des préoccupations quotidiennes
  • Une redécouverte de la spontanéité du mouvement que nous perdons souvent en vieillissant

Une expérience sociale enrichissante

La dimension collective de cette pratique en fait bien plus qu’un simple sport. J’ai trouvé dans ces cours une communauté soudée par la passion des cultures africaines. Les danseurs débutants sont accueillis avec patience et encouragements, jamais de jugement.

Cette expérience collective se concrétise également lors d’événements culturels où nous présentons nos performances. Ces moments de partage renforcent notre cohésion et donnent du sens à nos efforts. Ils nous permettent aussi de :

  1. Transmettre notre passion pour les cultures africaines au public lyonnais
  2. Rencontrer d’autres groupes et associations culturelles

La danse africaine transcende ainsi le simple loisir pour devenir un véritable pont interculturel. À chaque cours, je découvre non seulement des techniques corporelles ancestrales, mais aussi une philosophie de vie où l’expression individuelle s’épanouit dans l’harmonie collective. Une activité complète qui nourrit autant le corps que l’âme.

Solal